Chers amis,
Nous voilà au début d’une nouvelle année… nos dernières nouvelles sur le blog datent maintenant d’il y a 9 mois. Ça laisse le temps de mettre en route et accoucher un bébé ! J’aurais aimé écrire plus régulièrement (cela ferait aussi des post moins long à lire !) mais ces derniers mois ont été particulièrement intenses. Quelque part c’est un peu comme si on avait fait plusieurs petits (et grands) accouchements…
Je vais faire de mon mieux pour trouver un bon équilibre entre vous partager tout ce qui me semble intéressant de vous partager et ne pas faire un texte qui vous prendra la moitié de vos vacances de fin d’année !
Dans notre dernier post nous étions revenus de Caratinga où nous avions fêté les 100 ans du vovó Valdemar. Eh ben, cette année nous y sommes retournés pour fêter… vous devinez ? oui, les 101 ans. Toujours en forme, prêt à nous raconter plein d’histoires, marche sur ses jambes, quand il en a envie à l’aide de sa canne (ou sans) e il continue de lire sa Bible au tout petits caractères, toujours sans lunettes ! Encore une fois ce fut une belle occasion pour se reconnecter à la famille élargie qui habite cette région bien éloignée de chez nous (12h de voiture).


En avril je vous partageais aussi l’arrivé de deux nouveaux compagnons de routes : Duque et Barão. A la fin de cette année nos deux chiens ne sont plus avec nous. Je disais qu’ils étaient pour nous un cadeau. Et c’est vrai, je le pense toujours, ces deux sympathiques chiots nous ont amené pas mal d’allégresse et de légèreté (avec quelques prises de tête et quelques frais de plus, c’est également vrai !).
Mais ce fut pour un temps : voilà presque 2 mois que nous avons décidé de nous en séparer : leur nouvelle maison est une ferme à bétail (400 vaches !) à 30 minutes de chez nous, qui appartient à la famille d’un ami de notre église. C’est une excellente solution : on sait qu’ils seront bien traités, ils ont (enfin) tout l’espace qui leur faut et une vie qui leur convient bien mieux et c’est tout à fait possible d’aller leur rendre visite. Cela a facilité pas mal la séparation, particulièrement pour Amélie et Lucas qui étaient le plus attaché à nos deux fauves.


Cette décision a été aussi motivé par un important changement que nous avions déjà évoqué lors du dernier partage : la recherche d’un lieu de vie. Nous voulions surtout arrêter de gaspiller en payant un loyer et sortir du système de location et de l’emprise de la gérance, cette dernière nous ayant donné du fil à retordre jusqu’au dernier jour de la résiliation du contrat.
La bonne et incroyable nouvelle c’est que nous avons réussi à trouver et acheter une maison pas très loin d’où nous habitions, dans un quartier bien tranquille et relativement sûr. C’est totalement absurde, surtout venant de Suisse, d’avoir réussi à obtenir un financement alors que nous n’avons aucun revenu! C’est pour nous un énorme sujet de gratitude envers le Seigneur. D’autant plus que les prix tant des loyers que des immeubles sont à la hausse.

Le déménagement (et nous avons un peu d’expérience en matière !) a été le plus difficile et fatiguant qu’on ait jamais fait ! Je n’exagère pas si je vous dis qu’il a duré 3 mois. Nettoyages à fond et refaire la peinture dans l’ancienne maison (tout en luttant avec une gérance qui essayait de toute manières de profiter de nous), emménager dans la nouvelle maison avec des travaux à faire (essentiellement il s’agissait de rénover la cuisine et « rafraîchir » les salles de bains), construire des meubles… le tout dans la période la plus chaude de l’année, avec un maçon qui nous en fait voir de toutes les couleurs, les délais non respectés (ici c’est la règle, il faut s’y habituer)… et je vous en passe !
Bref, ceux qui nous connaissent savent que quand nous déménagions, après 2 semaines dans le nouvel appartement on aurait déjà cru qu’on y habite depuis des années. Ici ça n’a pas été vraiment le cas. Ce n’est que depuis fin novembre que nous sommes plus ou moins bien installé. Personnellement j’ai pas mal travaillé pour diminuer les coûts de cette aventure en m’adonnant à la menuiserie, en passant par la plomberie, l’électricité et la maçonnerie. Cela nous a épargné des frais mais m’a couté une nouvelle hernie discale (exactement la même qu’en 2020) qui m’a pas mal fait souffrir pendant un bon mois. Depuis début décembre, cependant, ça va de mieux en mieux et j’arrive à nouveau à dormir et bouger plus normalement.
Wilma, de son côté, a aussi énormément travaillé pour ranger et rendre cette maison habitable et accueillante, mais a également beaucoup dû supporter, elle qui aime bien garder la maison propre et en ordre… poussière de terre rouge (assez normal après six mois sans une goutte de pluie), poussière des cendres des incendies autour de la ville (les « queimadas » ont atteint des niveaux record en 2024, en avez-vous entendu parler en Europe ? où sont passés Greta et Di Caprio ? Pourtant Bolsonaro n’est plus président du Brésil…) et poussière des travaux… bref, elle a dû mener une rude bataille pour que notre maison ne ressemble pas à la planète Arrakis (pour les fans du film « Dune »).
Mais au-delà et au travers des poussières, des hernies, des luttes et de la fatigue… nous voilà enfin chez nous, dans une maison ancienne mais solide, assez fraiche et silencieuse. Encore une fois : merci Seigneur !



Wilma a enfin à disposition une cuisine spacieuse et fonctionnelle et travaille à fond pour diffuser ses macarons dans toute la ville. Elle a monté une petite entreprise (tellement petite qu’elle est pour l’instant la cheffe de son unique fonctionnaire : elle-même !) qui s’appelle « Paris Tropical » (pour ceux qui utilisent Instagram, vous pouvez la suivre et voir ses créations, mais pour l’instant elle ne livre pas en Europe… désolés !). Les clients commencent à arriver, il y a eu plusieurs commandes pour Noël et elle a déjà décroché une grosse commande pour une fête d’anniversaire de 15 de deux sœurs jumelles en février.



Concernant les enfants, ils ont encore une fois été fort courageux d’affronter tout ce changement et ils vont en affronter un nouveau tout prochainement : l’école.
Les trois ont réussi leur première année dans une école brésilienne (ici l’école termine en décembre et reprend en février, après les vacances d’été… c’est logique, non ?). Mais l’école où nous les avions inscrits, quoi que privé, a révélé être moins bien de ce que nous espérions. Tout particulièrement des problèmes majeurs de discipline et de confusion, au point que nos enfants avaient de la peine à suivre les leçons et à bien performer lors des tests en classe (et oui, même à ce moment il y avait plein de confusion). Je vous fais juste un exemple : en début d’année Chiara nous ramenait des 5 et depuis qu’elle a pu faire les tests dans une pièce tranquille elle a commencé à obtenir des 9 et des 10 !
Donc pour la nouvelle année les trois iront dans une nouvelle école, le « Collège de la Résurrection, Notre Dame ». Comme les plus attentif d’entre vous auront deviné il s’agit d’un collège catholique. Nous l’avons visité avec les enfants, qui ont pu même aller pendant 2 jours suivre les cours comme s’ils y étaient inscrits et les 3 ont été unanimes pour dire qu’ils ont particulièrement apprécié autant les professeurs que les collègues et l’atmosphère beaucoup plus relaxante et posée qu’il y a dans cette école. Economiquement cela sera un peu plus cher pour nous, mais nous préférons faire des économies ailleurs que sur l’éducations de nos enfants ! J’ai pu discuter avec le directeur et le responsable de l’enseignement et j’ai été fort bien impressionné par la vision de l’école et leur approche pédagogique. Nous espérons donc que cela soit un changement positif et bénéfique pour les trois. Accessoirement l’école est aussi beaucoup plus proche de chez nous.



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